Les villages d'Egine

A seulement 6.5 km d’Egine ont été retrouvées les ruines de la cité abandonnée de Palaiohora, en suivant la route Egine – Ag. Marina.

Palaiohora fut la capitale de l’île entre le 9ème et le 19ème siècle. Son étendue était considérable car on retrouve des ruines sur toute la colline, couronnée par un château médiéval. La plus belle des églises est celle de Omorfi Ekklesia, surtout pour ses importantes fresques. Deux destructions, en 1537 par les Turcs et plus tard par les Vénitiens, ont complètement anéanti ce lieu. En allant vers le sud de l’île et en suivant la route de Marathon, se trouve le monastère de la vierge Chrysoieontissa.

Ce monastère, datant de 1600 environ, a un style particulier qui rappelle les monastères fortifiés du Mont Athos. Il mérite d’essayer d’y entrer pour y contempler les icônes sculptées.
En longeant la côte vers le sud on atteint le village de pêcheurs de Perdika, à 9km du village de Marathon. Une fois que vous y êtes, vous pouvez vous essayer une charmante taverne (bien entendu, les spécialités sont les poissons) ou vous prélasser sur une des magnifiques plages qui ont rendu célèbre Perdika. Une autre possibilité est de prendre le bateau pour joindre Angistri ou Moni.

A 10 min en bateau de Perdika se trouve l’îlot de Moni. Auparavant elle était la propriété du monastère de Chrysoleontissa, d’où le nom de « Moni », mais aujourd’hui il appartient au club de tourisme de Grèce. Un véritable paradis pour les animaux sauvages (lapins, paons et chèvres des montagnes) car c’est une île rocailleuse non habitée, entièrement recouverte par des buissons. Mais il y a aussi des petites plages de sables, idéal pour ceux qui aiment nager entre les rochers. Si vous avez le temps de suivre les chemins montagneux jusqu’au sommet, vous aurez une vue sur tout le golfe saronique, juste à côté d’une vieille poste allemande de la seconde guerre mondiale.

En suivant la route vers le nord vous trouverez les meilleures cultures de pistaches et d’olives. Au milieu se situe le village de Kipseli avec la petite basilique de St. Théodore (1282). Le prochain village sur cette route est Souvala, à seulement 10 min du port principal d’Egine. De nos jours, Souvala est un petit port plein de charme, qui pendant la première partie du 20ème siècle fut le port majeur de l’île, en raison des ses exportations de raisin, d’éponge et de caroubes… Dans tous les cas, ses tavernes prés du port sont des lieux idéaux pour se relaxer. De plus, Souvala est célèbre ses sources d’eau chaude alcaline, considéré comme un bienfait pour la peau. Si vous continuez sur la même route, vous entrerez dans le port de Vaghia (à 4 km de Souvala). Là vous trouverez des endroits pour se baigner en dehors des sentiers battus.

En suivant la route entre Egine et Aghia Marina, vous verrez les paysages les plus montagneux de l’île. Au sud de Messagros, se trouve la « maison de Rodakis », constuire en 1880 par Alexis Rodakis dans un style très local : étrange design avec quatre petite statue à chaque coin du toit (un cochon pour la chance, une horloge pour le temps, un serpent pour l’enfer et une colombe pour la paix).

A environ 30 min du port d’Egine se trouve le lieux le plus touristique de l’île, Aghia Marina. Autrefois c’était une extension du proche village de Messagros, et son nom provient de la petite église d’Aghia Marina. Etant la partie la plus fertile de l’île, elle est recouverte de vigne, d’oliviers et de pins forestiers. Cependant, ce n’est pas un coin paisible. Pleins d’appartements, d’hôtels, de magasins et de tavernes, tout ce dont vous avez besoin pour passer vos vacances, si tant est que vous ne recherchez pas un endroit calme. Les touristes viennent ici pour les fameuses plage de sable mais d’autres préfèrent visiter le temple de Aphaia.

A trois kilomètres de là, au sommet de la colline qui surplombe la forêt, se situe le temple de Aphaia qui fut l’ancienne protectrice d’Egine, et qui fut remplacé par Athéna après la victoire d’Athènes. Le temple est construit dans un style local et est célèbre pour être le seul exemple restant des temples helléniques, avec deux rangées de colonnes à l’intérieur du sanctuaire. Le temple actuel date de 490 av. J.-C., érigé en célébration de la victoire de la bataille de Salami. Il forme un triangle religieux avec le temple de Sounion et l’Acropolis. Les marbres sculptés des scènes de la guerre de Troie sont en fait exposés dans la Glyptothèque de Munich, après avoir été vendue au duc de Bavière. Si vous êtes intéressés, les restes des excavations modernes sont exposés dans le musée archéologique d’Egine.